Depuis quelques mois, les présidents d'université ont annoncé la fin de la ComUE Lille Nord de France. Ceci entraîne de grandes inquiétudes sur le devenir des personnels qui y travaillent, que ce soit aux services centraux, aux missions ou à l'ESPE. Si les personnels sont amenés à bouger une énième fois, il veulent être associés au processus engagé par les établissements membres et le ministère, processus qui doit être démocratique et transparent. C'est pourquoi le Sgen-CFDT a tenu à faire hier une déclaration au Conseil d'Administration de la ComUE, et à la faire connaître à tous les personnels des établissements régionaux.
Déclaration des représentants du Sgen-CFDT au Conseil d’Administration de la ComUE Lille Nord de France le 18 mars 2019
Mesdames, Messieurs les présidents, directrices et directeurs des établissements membres de la ComUE Lille Nord de France,
Mesdames et messieurs les administrateurs-trices de la ComUE
A tous les personnels des établissements de l’enseignement supérieur de la région Hauts-de France auxquels ce message sera diffusé/
Il a été décidé lors du conseil des membres du 4 mars 2019 d’organiser la disparition de la ComUE LNF, privant ainsi l’académie de Lille de son offre de service mutualisé auprès de l’ESR Nord Pas de Calais.
Ce choix a été entériné le 11 mars 2019 lors d’une rencontre entre les présidents des universités régionales et les chargés de missions au ministère. Il a également été décidé du transfert de l’ensemble du personnel à l’université de Lille pour le 1er Janvier 2020, au plus tard.
Connaissant la situation financière de l’université de Lille et les restructurations / fusions internes qu’elle est toujours en train d’opérer, les personnels de la ComUE sont très inquiets et exigent d’être associés au processus qui doit désormais s’enclencher.
Le mercato et le dépeçage des missions qui assuraient l’animation à coordination territoriale pour l’ensemble des membres ont démarré. Après avoir déjà connu diverses restructurations et mouvements, du PRES à la ComUE, de l’IUFM à l’Université d’Artois puis l’ESPE, l’ensemble du personnel est une nouvelle fois engagé dans une réorganisation imposée et dans un environnement plus incertain que jamais.
Nous voulons des garanties concernant les modalités de maintien dans leur emploi et dans leurs missions de TOUS les personnels enseignants, administratifs ou techniques, qu’ils soient actuellement rattachés à l’ESPE , aux missions ou aux services centraux.
- Par respect de la dignité des 400 agents, titulaires ou contractuels (CDI et CDD),
- En légitime reconnaissance des compétences dont ils ont fait preuve dans l’exercice de leurs missions,
- Conformément à votre obligation d’assurer leur santé et sécurité au travail,
nous exigeons que tout soit mis en œuvre pour assurer la continuité de leurs activités, le maintien de leurs emplois, conditions de travail et rémunération.
Un programme de travail et de concertation doit s’engager dès maintenant, associant les représentants des personnels, pour étudier les conditions du transfert et de l’intégration de TOUS les personnels au sein de l’université de Lille.
Sans feuille de route proposée par les membres de la nouvelle structure d’animation de l’ESR Hauts-de France et leurs tutelles, les activités des missions vont cesser dans les mois à venir. Par exemple l’actuelle convention entre la ComUE LNF et la Région arrive à son terme le 30 aout 2019. C’est maintenant qu’il faut disposer des orientations stratégiques en matière de poursuite de ces missions.
L’ESPE, qui bientôt sera un INSPE doit rester un bien commun. Et il est également important qu’il reste une équité territoriale pour notre région. Il faut donc veiller à ce que le schéma de l’INSPE dans ULILLE garde son organisation et ses sites.
Nous nous interrogeons sur l’avenir de l’enseignement supérieur régional. Nous vous demandons donc de nous présenter rapidement une organisation et une feuille de route des projets qui seront en mis en place pour répondre à cette exigence d’une coordination de cet enseignement supérieur régional. Nous pensons que la construction de cet ESR régional ne pourra se faire sans les acteurs qui ont porté des projets régionaux au sein de la ComUE depuis plusieurs années.